C’est la belle nuit de Noël dans tout le monde chrétien comme dans celui de la rue V., et notamment au numéro 2 d’icelle où l’on n’a guère eu à se creuser la tête pour le réveillon : Georges reste dans sa chambre que désormais il ne quitte plus : satisfait de ses deux dernières lectures effectuées en deux jours, mais effondré à l’idée qu’elles n’aideront pas à la réalisation de son quota mensuel, il hume sans grande conviction ses fumigations ; Gontran, résolu cette année à passer la soirée en famille, attend toujours devant la télé que Françoise revienne de la cave où elle s’est proposée d’aller chercher une bouteille trois heures auparavant...

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Dans la salle du Turandot, fermé exceptionnellement en ce jour, Roméo, à la lumière de quelques chandelles disposées çà et là, ouvre des huîtres avec l’aide de François-Xavier qui, pour parfaire sa connaissance de la vie du quartier – et quoi de mieux qu’un bistrotier ? – a accepté son invitation.

Ils se sont trouvés de nombreux points communs, dont Puccini qui en cette soirée leur offre Manon Lescaut à tue-tête (François-Xavier n’a jamais pu supporter la moindre note de musique)...

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