Froid, un peu de pluie. Mais des
éclaircies.
Dentiste ce midi. En fin d'après-midi, je rencontre F*** qui
sortait d'une boutique. Je l'invite à la maison. Nous mangeons
ensemble. Elle est désormais seule. Habite dans l'appartement vide
d'un ami. Je lui ai proposé de passer la nuit ici, mais elle
était fatiguée et préférait rentrer...
(Nous avons parlé de toi. Ce qui m'a profondément attristé...)
VERBIAJE : L'épuisement. Le doute complet. Au point où j'en suis arrivé, près de 600 verbes (sans m'aider de quelque ouvrage que ce soit, cela va sans dire), je doute de chaque verbe qui me vient à l'esprit : l'ai-je employé ou non ? De plus, ce qui ne fait qu'accroître la difficulté, je me trouve à court de vocabulaire (vocabulaire adapté, cela s'entend, c'est-à-dire, adapté à la circonstance, au sens que je poursuis, soit : l'amour en tout cas, la relation avec l'autre). De la même manière, je m'efforce de n'user que de substantifs, et dont aucun ne devra être répété deux fois. Ainsi, si j'ai des verbes comme cela s'est présenté cette après-midi , je ne vois rien qui puisse convenir...
Pluie, tristesse.
Où es-tu ?
(H*** a disparu !)
Très belle journée. Soleil, ciel bleu. Je me suis
promené...
Aucune nouvelle d'H***. M*** ne sait que penser... Nous nous
inquiétons beaucoup...
Ai aidé F*** à la réfection de sa nouvelle demeure. Cette
occupation manuelle m'a fait beaucoup de bien...
Viens de voir l'émission sur
Perec, et plus précisément sur
La Vie mode d'emploi... J'en suis complètement
démoralisé : je crois que Le Roman de la rue L. est
définitivement perdu, mangé, phagocyté qu'il est par son
prédécesseur. Quel poids peut-il avoir par rapport à
Perec ? Aucun, et sans doute est-ce la raison pour
laquelle je n'ai, à ce jour, reçu aucune réponse de la part de
Jérôme : son silence est sa réponse, sorte de ricanement
distant vis-à-vis de ce qui, malgré tout, ne peut prendre la
figure que d'un très modeste plagiat, bien que,
aujourd'hui encore, je m'en défende. Oublions donc tout à fait
cette affaire...