Peut-être est-il temps à présent, après toutes ces semaines passées, d’en revenir à Gaston qui, suspendu à un crochet de l’été – 9 juillet pour être précis, autre loup du 5 mai où, posté à sa fenêtre, il a vu Mathilde l’appeler depuis sa chambre du foyer –, pétrifié là comme à l’étal d’un Boucher, attend.

Attend qu’on l’en décroche, qu’on l’en retire ; attend qu’on l’en ôte, que l’on veuille bien lui permettre enfin de recouvrer toute sa motilité afin qu’à ces six demoiselles – auxquelles il se trouve confronté dans le cadre d’une invitation à un thé qui ne devait admettre que deux d’entre elles – il puisse présenter ses civilités...

Civilités n’est pas le mot. Civilités ne fait pas partie de mon vocabulaire, ni de mon attitude en général vis-à-vis d’autrui, qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes ; et quand bien même des civilités auraient eu lieu d’être, quand bien même il aurait été dans mes intentions d’en présenter – au bout du compte, ça n’aurait pas été impossible, car que n’aurais-je fait pour la délicieuse Isabelle –, j’en aurais été pour mes frais ; car, rappelez-vous, souvenez-vous de cette soudaine pétrification qu’elles m’avaient imposée et à laquelle, bon gré mal gré, j’avais dû me soumettre...