À ce point de l’épopée, on serait en droit de se demander comment il se fait que, à l’heure de la rentrée, à l’époque où les facultés se repeuplent et où les lycées sont déjà bondés, nulle demoiselle, étudiante à l’Institution Universitaire catholique de la rue V., n’ait encore occupé les quelque douze chambres et vingt-quatre lits que comprend le foyer.
C’est précisément ce que se demande Paulin qui, de tout l’été, ne s’est pas perché une seule fois sur le rebord de la fenêtre, privé qu’il était de l’assistance que lui composaient ces multiples pupilles fraîches et dilatées.
Et c’est ce que se demande aussi Yvette qui, commençant à désespérer de revoir un jour Tatiana s’arrêter quotidiennement devant son affiche, en est à établir le compte-rendu des allées et venues des habitués du Turandot – dont son époux, qui s’y rend bien davantage qu’elle ne l’imaginait.
Gaston de même qui, revenu depuis longtemps de son étrange visite chez Mathilde et Isabelle – dont il ne parvient toujours pas à s’ôter le souvenir de la tête –, passe toutes ses journées devant sa fenêtre à fixer la leur que nul visage ne semble plus vouloir venir éclairer...