En ce premier jour de l’Avent, réjouissance pour les Catholiques qui se préparent à la fête de Noël, Louise, accompagnée de Diane, de Clotilde et de Catherine, s’introduit au numéro 28. Elle sait que seule Marie s’y trouve : Venceslas et Pélagie ont profité de son sommeil pour une courte apparition à l’office du midi en la chapelle adventiste toute proche et Dimitri se trouve comme chaque dimanche en compagnie d’anarchistes et de poètes en herbe qui, dans le fond d’un galetas d’un ami leur, dressent les plans de la civilisation à venir.

Il y a tout autant de monde dans la rue que la semaine, c’est-à-dire peu. Mais ce n’est tout de même pas la désertitude, et il y a les visages aux fenêtres, et les quelques voitures qui malgré tout passent ; et à ce moment où elles franchissent la porte d’entrée, se produit comme un concours de circonstance qui fait que, tout à coup, de multiples fenêtres s’emplissent, trois véhicules s’accrochent, des portes s’ouvrent et un nombre sensible de passants venus d’on ne sait où déambulent... Mais qu’est-ce que cela fait : qui pourrait soupçonner la moindre mauvaise intention chez quatre jeunes filles propres et à l’aspect affable que certains reconnaissent comme étant de sages étudiantes d’avant l’été ?...

 

*