Je lis Requiem à mon bureau. Je suis tombé dessus dans le 10 septembre de Mai. Nous étions à Lucca, je venais de l’acheter et précisais qu’il avait été écrit en portugais, mais que Tabucchi ne l’avait pas traduit dans sa langue (je m’étais même demandé s’il n’était pas portugais). Suit la mention « à vérifier ». J’ai fait tourner mon siège, l’ai pris, ai vérifié, lu la « nota ». En effet, il l’a bien écrit en portugais et ne l’a pas traduit. Ma facilité à lire les deux pages de la « nota » m’a incité à le relire (depuis quand n’ai-je pas lu en italien ? il me semble que la dernière fois, c’était au cours de l’année dernière, le Barrico que j’avais acheté et entamé à l’aéroport de Treviso). Je l’ai posé à ma gauche et entamé il y a une heure, avec ma première cigarette (Proust, dans la cuisine, m’attendra). Je ne me rappelle évidemment rien de ce texte (ce n’est pas tout à fait vrai ; il m’en reste une impression – quasi onirique, ça tombe plus bien – que, pour l’instant, je ne retrouve pas du tout, même s’il ne m’est pas possible de la formuler)… C’est après le repas que ça a commencé à disparaître, cou épaules, nausées, malaise général. J’ai regardé une soirée Thema consacrée aux émirats arabes. Éléonore était de sortie. À son retour, je suis monté (elle était très belle, et particulièrement bien habillée, ou plutôt, pour éviter toute mauvaise interprétation : ce qu’elle avait sur elle lui allait particulièrement bien) et me suis senti en forme pour faire le 10 septembre avant de me remettre à Tabucchi…
10 août 2016