Latin/grec. Léo se trouvait à Orange pour assister à La flûte enchantée. J’avais des choses à en dire, notamment au sujet de Tibère, que j’avais à l’esprit à ce moment-là et qui, à présent, me semblent sans intérêt (et à dire vrai j’en ai oublié la moitié). Beaucoup de parlotte, comme d’habitude, je l’ai déposé, comme d’habitude, et, comme d’habitude, nous avons continué à parler encore une bonne dizaine de minutes en face de chez lui, moteur en marche ; notamment du Roi des aulnes qu’il vient de lire et loue. Nous parlons alors de Tournier ; ça me donne envie de relire Les Météores (la précédente lecture doit dater d’il y a une vingtaine d’années). Je me souviens d’avoir été impressionné et il ne me reste que l’image d’une décharge, c’est tout. Du coup, je l’ai sorti ce matin de la bibliothèque et l’ai entamé au soleil du jardin. Je remarque alors que la deuxième de couverture porte un poème manuscrit signé « Jean 1975 », et me revient à la mémoire que ce livre avait appartenu à Guillemette ; Jean, le frère de Béranger, le lui avait offert. Comment avait-il échoué entre mes mains ? J’en ai lu une vingtaine de pages et l’académisme et le convenu me frappent et me lassent d’emblée. Je vais néanmoins poursuivre…

 

4 juillet 2002