p. 140 : le lecteur, grand croquignol marge gauche : (C'est David Hayman qui parle.)

« Je voudrais te parler d'une danse folklorique que j'ai vue au Mexique dans un festival religieux et qui comporte la présence de clowns. L'attitude que génère la danse vers l'auditoire, est une attitude de révérence. L'attitude que génèrent les clowns est peut-être plus compliquée, mais c'est une attitude d'irrévérence, en gros. Quand le clown s'approche de l'auditoire, celui-ci se sent inquiet. C'est visible. On peut le voir. Ce sont les gens de la ville, ce sont des ouvriers plutôt, et pas des touristes. Mais ils s'inquiètent. »

 

p. 141 : le lecteur (David Hayman, toujours) : « Je reviens à cette question des clowns et du pourquoi l'auditoire en a peur. Finalement, le clown représente le fléau de la société. Et ça se voit très nettement dans le “ mummer's play ” anglais. Le “ mummer's play ” met en scène le mal, la maladie, la difformité... » Me renseigner auprès d’Éléonore...

 

p. 144 à 149 : le lecteur. Les croquignols, de taille géante, courent le long des pages les couvrant pratiquement toutes. Je renonce à les reporter. Le clown, Artaud, la langue sont les centres de ces marques...

 

(Ces entretiens seraient traduits de l’états-unien. Je m'étais justement posé la question de la langue employée et qu'elle soit l’états-unien ne manque pas de m'étonner : Sollers en possède-t-il vraiment une telle maîtrise ? Voilà qui me laisse dubitatif, d'autant que le texte de Hayman porte bien la marque de la traduction. Mais pas celui de Sollers. Le traducteur s'appelle Philippe Mikriammos. Je cherche une clef...)

 

23 août 2000