Grenier. Silence absolu. Il m'étonne, me surprend beaucoup. Peut-être est-ce dû au contraste avec l'agitation et l'animation de cette journée. Peut-être aussi, j'y pense à l'instant, au fait que l'écran est sombre et « muet ». Au rez-de-chaussée, Samuel, Tashi et leur ami japonais (sorte d'ange d'amabilité et de gentillesse, de courtoisie et de prévenance), regardent la télé en buvant du cognac. Éléonore est montée se coucher. Je l'avais rejointe chargé de mes cadeaux, dont deux magnifiques livres consacrés à Proust. Je comptais leur jeter un œil tandis qu'elle lirait, mais, exceptionnellement, elle a éteint presqu'aussitôt. Pour m'isoler, je suis monté au grenier avec une tasse de café et une cigarette. Sofa. J'ai entamé la lecture de L'il de Proust de Sollers, cadeau d'Éléonore ; je l'avais consulté hier à la librairie avec gourmandise (gourmandise qui du reste s'est concrétisée par l'achat ; c'est dire que j'ai aujourd'hui deux exemplaires de ce livre)...