Premier jour du moi(s) et après un rêve avec Ophélie, je mets l’intégrale de Journals à jour en écoutant des sonates de Haydn ; ce n’est pas si mal, parfois, mais c’est un gamin à côté de Bach ; musiquette – et Wolfgang n’est pas très loin, à pouffer dans son poing… Je peine à finir L’Éclaircie. Ronron (mais il est vrai aussi que Marie me titille, me tracasse : cet épisode n’est pas très bon, Innocent a raison ; je cherche mentalement à le détordre et ça nuit forcément à la lecture). Il lit, observe, regarde, prend des notes et lorsqu’il en a suffisamment, il les mélange, saupoudre d’un peu de sa vie, mélange de nouveau – c’est une recette d’écriture –, glisse le tout dans le four de son éditeur et tandis que ça cuit, il passe au suivant. C’est peut-être aussi un style… J’ai passé la soirée face à la télé : une émission dite de divertissement, puis On n’est pas couché, pas mal (Semoun, Duboscq, une petite Algérienne prodige, Jul – perspicace –, un Indien à la tête de Paris)… (Raynaud m’attaque, j’ai le bout des doigts tout blanc ; il y avait longtemps que ça ne m’était pas arrivé…)
1er décembre 2019