Art Connexion. Pierre Ardouvin. Ça s'intitule Killing me sotfly (?).
Partition du couloir à angle droit par une paroi de plastique transparent et ondulé.
Quatre images au mur, disséminées, que l'on ne peut voir que de très près à l'œil nu,
ou, à distance, à travers la paroi qui en altère les détails.
Ça déconcerte, ça intrigue. Curieux, singulier. Que dire sinon ?
(Le lendemain, au Musée, Bruno me demandera mon avis.
Hésitation de ma part qu'il balayera par un « oui, je sais, comme d'habitude »
qui me semble un peu excessif, voire outrancier
 ; ce que je n'ai pas eu le loisir
de développer. « Je ne te demande pas de compliment, » me coupe-t-il avant de disparaître...)

 

Journée belle. Soleil et pluie alternés.
Mais il fait beau...

Cours à F*** ce matin. Il peine un peu.
À midi, A*** arrive. Nous mangeons ensemble.
A*** est plus délicieuse que jamais. Charme fou...
Dans l'après-midi, quelques courses.
Puis F*** passe. Il a trouvé enfin un atelier,
à deux pas d'ici, rue de la Renaissance. Bonne nouvelle.
Je passe la soirée chez N*** et R***. Il y a B***.
Après le repas, partie de Nain jaune. Je rentre à deux heures...

Le nouveau voisin du dessus a donné une fête ce soir.
Ce n'est pas la première.
Comme il l'a déjà fait une fois, il a laissé dans nos boîtes un mot pour nous prévenir.
Délicate attention. Qui est rare. Il n'empêche que je ne l'apprécie pas beaucoup.
Physiquement. Et puis une certaine dose d'assurance qui m'agace un peu.
Mais il ne me gêne pas...
Il est trois heures de dimanche.
La fête est finie.
Je suis au calme.
Seul.
J'écris.
Je pense à elle...

 

(Ai entamé Une partie de campagne de Guy de Maupassant.)

 

Avant-hier, samedi, sept.
Anniversaire de Susan.
Au matin, elle a découvert sur son bureau l'appareil photo (j'ai découvert par la même occasion qu'il s'agissait de son premier appareil photo !).
Journée glaciale – c'est du temps que je parle – passée aux puces de Bondues, puis de Quesnoy.
Au soir, nous sommes allés à la Tête de l'Art où j'avais réservé une table. Très bon repas (quoique sans grand originalité), soirée délicieuse.

(Je crois me souvenir que vendredi j'ai fumé sept cigarettes...)

 

 

Je l'ai vue !

 

 

C'est sans doute la simplicité et l'efficacité que l'on reproche à la Fanciulla, que les  « pucciniens » reprochent sans doute à la Fanciulla. C'est en effet « redoutablement efficace ». C'est en effet riche, vif, alerte. Et efficace. Pas un instant de répit. Ça file, ça déborde de partout.
C'est superbe. Certes, il y a des trucs, des effets, des facilités.
Mais qu'est-ce que l'opéra sinon la culture du truc ?
sinon que le règne de l'artifice en vue de l'émoi ?

 

Le Fresnoy est une école d'arts contemporains d'envergure internationale. Une quarantaine d'élèves, de tous pays, triés sur le volet. Ils ont entre 25 et 30 ans. Samedi, projection de quelques films de leur cru. Nous sommes sortis au début du quatrième. Ce que nous avons vu reflète une totale indigence d'esprit et d'invention, et, plus grave, une méconnaissance complète de l'Histoire. Consternation et affliction (les nôtres). Vide de la pensée qui se compense par l'esbrouffe de la convention et de la resucée (la leur). Je suis resté atterré face à ces images qui tiennent de l'essai lycéen. Il ne se passe rien, il ne se dit rien. Le Fresnoy est l'école d'un académisme satisfait et ronronnant, encore que l'académisme soit nanti d'une conscience et d'une volonté, qui sont totalement absentes ici. Si j'étais le directeur, je crois que j'aurais honte...

 

Belle journée d'automne emplie d'elle...

Répétition de chant ce soir.

Appel de W***...

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