Pas très beau...
Au soir, vernissage d'une
exposition
de B*** chez N***. Pas mal...
Puis cours de latin avec J***, bien sûr,
S***, le nouveau de plus en plus intéressant ,
mais sans F*** qui en ce moment travaille dur...
Chez Wanda, samedi...
Discussion principalement avec Anne et Françoise.
Je note cette réflexion d'Anne au sujet d'un ami commun :
« Il s'épanouit dans la sexualité... »
Puis Françoise me taxe de vieux ringard réactionnaire suite
à mes réflexions « sentencieuses » concernant le
portable dans le dernier Site.
Pépé Grudzien...
Tiens donc...
Belle journée. Ai fait quelques
courses dans l'après-midi. Ai été étonné de ne trouver que
peu de monde dans les rues. En fait, si je compare Bruxelles à
Lille, je m'aperçois que Lille fait figure de ville de province
(et A*** qui affirmait jeudi que Bruxelles n'était qu'une ville
de province...).
Le reste du temps, ai travaillé...
(Ma lâcheté qui consiste à m'efforcer de faire comme si de rien n'était face à un être métamorphosé, ravagé des pieds à la tête par la maladie. Faire semblant de rien. Ne pas paraître étonné. Pourquoi cette feinte ?)
Ciel gris, couvert. Pluie.
Visite chez ma mère, puis chez W***, puis chez F*** où se trouvait M***.
Je pensais à l'instant à la cassette que Michel m'a offerte, celle contenant une soirée Thema sur le journal intime. Il y avait deux reportages sur la question. J'ai regardé le premier la semaine dernière : une demi-douzaine de personnes qui font du journal une pratique quotidienne. Âges et origines divers. Rien qui ne m'ait vraiment frappé, hormis cette fille qui tenait la courbe de ses sentiments, de ses émotions. Courbe émotionnelle, dirais-je allant du bonheur au désespoir en passant par le point zéro, position neutre correspondant à la « routine » (je crois). J'ai trouvé cela très beau... Je me souviens aussi de ce viticulteur âgé qui écrit et conserve tout depuis trente ou quarante ans. Il dit qu'il relit souvent et que de relire des commentaires datant de vingt ou trente ans, sur un voyage, par exemple, c'est non pas revivre les moments auxquels ces commentaires se rapportent, mais bien les vivre. Ce n'est pas une vision du passé, ou un retour dans le passé, mais bien un moment présent qu'il vit entièrement comme s'il était neuf, comme s'il venait de l'écrire...
Je suis arrêté au feu du carrefour de la rue Henri Kolb et de la rue Gambetta. Un homme traverse, portant à bras-le-corps le mannequin d'une femme nue. Mannequin réaliste, à la poitrine bien rebondie. Il atteint l'autre côté, traverse. À ce moment-là, la perruque de la femme tombe. Il ne s'en aperçoit pas. Fait quelques pas avant de s'en rendre compte. Considère le crâne chauve, puis la perruque derrière lui sur la chaussée. Revient sur ses pas et hésite sur la conduite à adopter pour la ramasser tout en conservant contre lui le corps de la femme. Après plusieurs tentatives, il y parvient. Reprend sa route, la chevelure tenue dans sa main droite qui, plaquée contre le ventre de la femme, lui fait une étrange pilosité mouvante entre les jambes...