Ciel nuageux, lourd.

Je suis triste. Fatigué...

Course toute la journée.

Où est-elle ? que fait-elle ?

 

 

En vérité, drôle de situation que la mienne, ici, au travail, dans cette salle d'entre-sol où je passe près de six heures seul, alternant mes travaux et ceux de mon emploi ! Doux train-train qui s'est installé et qui, parfois, devient pesant. Non pas à cause de la solitude, que je ne puis que louer, mais plutôt du rythme, justement, qui malgré tout est imposé... Je n'ai pas forcément envie de lire, pas forcément envie d'écrire, pas forcément envie de penser, mais je suis bien obligé de rester, et il arrive que cet endroit prenne des allures de cellule...
Je ne m'en plains pas.
Constate seulement...

 

Pauvreté infinie de l'article de Buren au sujet de Ryman dans le BAM de ce mois. « Ce texte est rare et appartient dès aujourd'hui à l'histoire de l'art. C'est le regard et l'analyse d'un des plus grands artistes de cette fin de siècle, » commente le chapeau...
L'article est signé : Daniel Buren, artiste...
Chapeau !

 

Martine Aubry, invitée par Michel Drucker, dimanche, chez ma mère, qui, comme certificat de bonne conduite quant à la culture et à l'art en particulier, présente ses trois amis artistes lillois : Ben Bella, Pierre Ollivier et un troisième que je ne connaissais pas et dont je n'ai pas saisi le nom. Plan fixe de cinq secondes sur chacun d'eux sur fond de l'une de leurs toiles ; ils se présentent eux-mêmes, avec une maladresse d'écolier ou de victime d'interrogatoire. On aurait dit trois méduses sur une planche de poissonnier. J'ai eu honte pour eux.
Pauvres d'eux qui ont une traîtresse pour amie...

 

 

Ciel gris, couvert. Éclaircie. Froid.

Rien à noter sinon la tristesse,
la fatigue.

Où est-elle ?

 

 

Sept cigarettes, hier,
quoique je me sois couché à 2 h 00 du matin...

 

 

Hier, premier cours latin/grec après six mois d'interruption. Nous étions tous très heureux, je crois, de nous retrouver ; ces soirées sont décidément irremplaçables. Mais la reprise « technique », si je puis dire, n'a pas été simple, notamment pour le grec dont j'ai beaucoup perdu. Il en va de même pour Francko et Sébastien. (Sébastien qui, à un moment donné et au débotté, nous offre un extrait de cours de philo – du passage à la vision platonicienne à la palpation moderne – qui, je dois dire, m'a assez impressionné. Je le soupçonne d'être un excellent pédagogue, ou, pour le moins, enseignant. Charisme certain du personnage...)

 

(Sébastien qui me dit que Christophe Szczepanski, le clarinettiste que j'ai rencontré au temps des enregistrements, constitue un orchestre symphonique. Il cherche des musiciens et, ce qui m'intéresse directement, ne serait pas opposé à accepter certaines de mes compositions. Du coup, surgissement de l'opéra dans mon esprit.)

 

Soleil et un peu de pluie.
J'ai réparé mon véhicule.
Ai achevé et mis au point le fichier pour N***.

 

Demain, finissage de D***.
Peut-être que V*** y sera...
Mais je ne crois pas...

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