Belle journée...

Je n'ai pu résister : je me suis acheté des livres
alors que je suis dans la panade.
Je suis décidément incorrigible.
Cette fin de mois va être particulièrement difficile.
Où vais-je trouver l'argent ?

 

Partie de soirée avec F***, chez N***.
N*** est décidément très belle.
Elle m'a très souvent fixé des yeux.
Je ne sais qu'en penser...

 

Vendredi, je fais une lecture chez A*** et F***
pour l'anniversaire de la première.
Il faut que je répète un peu...

 

Les Indes Galantes dans les oreilles,
dans le corps. Quel plaisir !

(La majesté et la tranquille pureté des visages de femme chez Botticelli...)

 

Journée sans particularité.

Ai donné son cours à M***, comme chaque jeudi.
Nous faisons des quatre mains.
C'est très agréable...

 

Journée maussade...

Au soir, lecture chez A*** dont c'était l'anniversaire.

 

Dimanche après-midi passé au grenier : décapage de poutres. J'ai acheté les 10 m2 de lambris nécessaires à la couverture de la partie supérieure de la première pente du toit. Me reste plus qu'à trouver quelques heures pour le faire... Au soir, pour me reposer, copie de 71 fragments d'une biographie de hasard, de Haneke, Autrichien. Ce n'est pas loin d'être admirable, perspective d'une vision qui me réconcilie un peu avec le cinéma. Je relève notamment une scène extraordinaire : celle du couple à table, l'homme giflant tout à coup sa femme, violence et soudaineté qui ont immédiatement et simultanément fait surgir en moi la scène de la gifle « cachée » de L'Argent et celle de l'homme abattu lors de son repas d'anniversaire dans C'est arrivé près de chez vous...
Ce n'est pas la violence en soi qui compte, mais l'état de stupeur et d'incrédulité dans laquelle elle plonge à la fois les personnages et le spectateur. Moment arrêté d'une incroyable tension qui est un partage total : personnage, acteur, spectateur. (On ne voit pas la gifle dans L'Argent puisqu'elle est hors-champ, mais on en entend le son et on en voit l'effet sur le personnage ; dans 71 fragments, elle est dans le cadre, mais la rapidité du geste est telle qu'on ne la voit pas et il ne reste d'elle que le son et l'effet qu'elle produit sur les personnages ; on voit bien l'arme se lever et abattre l'homme dans C'est arrivé, mais son caractère d'irréalité, d'absurdité, de soudaineté est tel qu'elle est aussitôt gommée pour laisser se substituer à elle l'effet qu'elle a eu sur les personnages... Ce ne sont pas la gifle ou l'arme qui importent, mais la prostration mentale dans laquelle elles plongent tous les protagonistes de part et d'autre de l'écran...

(Aujourd'hui, mon père aurait eu soixante-quinze ans...)

 

Très belle journée d'automne...

Demain, je vais en Belgique avec F***.

 

Malaise, hier, physique, dans l'après-midi ; de ceux auxquels je suis accoutumé et auxquels je ne comprends rien. De ce fait, je ne me suis pas rendu à l'hôpital voir Bernard. Mais n'était-ce pas une fausse excuse ? J'avoue que je n'avais en tête que Gloom à achever et que j'ai un peu profité de cette « indisposition » (psychosomatique ?)...

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