(Je sèche sur l'article promis à Sébastien et que je dois lui remettre au plus tard vendredi prochain. Vendredi prochain, au fait : ai reçu l'invitation pour le vernissage de Transparence, apparence, la « rame », de Jacques Lannoy.)
Le 20, à 18 h 30, à Sallaumines...)

 

Ce soir, Hamlet au Nouveau Siècle. Version Brannagh. Quatre heures. Hier, nous en avons achevé la lecture au pas de course pour être prêts à temps.

 

Belle journée. Soleil. L'air se réchauffe.
Le printemps s'annonce...

 

Je chante avec quelques amis, J***, T***, J***-M***, M***-M***.
C'est beau, ça me fait du bien...
Au soir, repas chez A*** et B***. Il y avait J***-L***., le frère de B***
et la petite M*** qui me regarde souvent avec un air provocateur.
Que veut-elle exactement ?
Je crois que je vais me coucher tôt...

(La petite M*** présente un de ses travaux à son école.
Elle m'a invité à y passer demain...)

Hamlet. Nouveau Siècle. Le grand auditorium de 2 000 places, fonctionnel, classique. Neutre. Écran de 160 m2. Nous sommes entre 400 et 500 à nous préparer à quatre heures de projection. Les fauteuils sont relativement confortables : je suis obligé, comme à l'accoutumée, de me choisir des bords d'allée... Kenneth Brannagh est anglais. C'est un shakespearien. Othello, Much ado about nothing et quel autre encore. Bref, il nous offre l'idée du purisme, de la rigueur. Mais ce que l'on voit durant quatre heures, c'est une produit américain ; Hamlet à la sauce américaine. Qui a financé, qui a produit ? Brannagh met en scène. Mais jusqu'où a-t-il les mains libres ? a-t-il été contraint à un compromis ou bien ce film est-il le reflet exact de sa vision d'Hamlet ? À vérifier. Quoi qu'il en soit : musique flonflon insupportable, effets kitsch, décor à l'esbrouffe, incohérences, invraisemblances, transposition dans un XIXe siècle indéfini où le roi boit du whisky comme dans Dallas, où le Danemark est forcément un lieu de désertitude, de tempête et de neige, où les soldats norvégiens ont des uniformes nordistes (ceux de la Sécession). Ophelia est ridicule, les effets liés à sa folie (camisole, douche glacée) sont pitoyables. Polonius est invraisemblable. Brannagh dans le rôle-titre est excessif... Il reste le texte. Et une interprétation et une mise en scène suffisamment honnêtes pour que l'on y prenne plaisir malgré tout. Il y a aussi le fait que nous venions tout juste d'en achever la lecture : qu'en aurais-je pensé sinon ? Je n'aurais certainement pas eu le même regard, n'y aurais pas accordé la même attention. Certainement. Il n'empêche qu'il me tarde de voir la version d'Olivier... À noter l'entracte au bout de deux heures et demi qui a laissé tout le monde coi. À quoi cela sert-il ? Brannagh juge-t-il le public incapable d'assister à un spectacle quatre heures d'affilée ?...

 

Ciel couvert.
Mais il ne fait pas froid...

 

Rencontre avec quelques étudiantes ce midi.
Au soir, je chante avec T***.
Ai vu N***, toujours aussi ravissante.
Malheureusement, elle était avec L***.

 

[...] Il y a un passage qui me chagrine un peu. Tu mentionnes le mois d'août (et plus précisément la fin juillet) comme notre prochaine rencontre de visu. Je ne sais pourquoi, je me suis mis dans la tête que nous devions (tacitement) nous voir avant, et ce pour cet encore vague projet d'Illiers. Pour ma part, j'avais vu ce voyage en août. Puis tu m'as parlé d'un week-end, ce à quoi j'avais acquiescé. Pourquoi pas ? De là, j'ai échafaudé (pour moi-même, in petto) un plan de bataille et je nous voyais déjà partis à la rencontre l'un de l'autre pour nous rejoindre là-bas, et ce vers la mi-mai. Je sais que tu n'as pas la tête à ça actuellement, mais crois-tu que pour toi cela soit possible ? ou as-tu définitivement abandonné la chose du fait de ton « nouvel emploi » ? Essaie de me dire où tu en es à ce sujet que je puisse agir en conséquence, soit simplement ne plus y penser et reporter cette idée pour le mois d'août... Au fait, le 20 juillet est-il une date définitive ? (J'abandonne, c'est à peine si je peux me relire...)

 

Ciel bas et gris.
Léger crachin par intermittences...

 

Journée de travail bien ordinaire.
J'ai travaillé une pièce de Fauré et un prélude de Bach.
Puis me suis essayé à une composition qui ne m'a pas mené bien loin.

 

Demain, je vais en Angleterre avec S***.
Je doute qu'il fasse beau...

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