Grisaille, pluie. Mais vers 13 h 00, un rayon de soleil... Cette après-midi, je vais voir ma mère qui est retournée dans son service à l'hôpital. Ça ne va pas fort...

 

 

Ruiz, pour Le Temps retrouvé, dans TRA 2575 :

- p. 40 : « On se demande ce qu'est le geste de Gilberte, ce qu'est la Sonate de Vinteuil. » Leur valeur, leur intérêt résident justement dans le fait qu'elles sont des énigmes ; c'est dire qu'elles doivent le rester. C'est de la littérature. Montrer le geste, faire entendre la Sonate (qui ne seront de toute manière que des propositions) sont des impostures, des insultes.
On devrait interdire aux cinéastes de puiser dans la littérature...

- p. 40 : « les stars de l'écran pour représenter les stars de la galaxie proustienne » ! C'est aussi un moyen de remplir confortablement une affiche.

- p. 42 : « Le souvenir est tout simplement plus vrai, plus réel. » Ruiz n'a rien compris : à ce moment prodigieux de la mémoire involontaire, ce n'est plus du souvenir, mais du réel total. Un réel hors du temps. Le temps réalisé... Je hais déjà ce film... En outre, Proust étant narrateur/auteur et non autobiographe, quel sens cela a-t-il de choisir un acteur lui ressemblant ?

 

 

 

8 h 00.
Enfin, un peu de soleil !...

 

Ce midi, je mange avec M*** et S***. Ce soir, répétition générale.

 

 

8 h 30... Soleil. La journée s'annonce belle.
Pas moi, je vais très mal...

 

Après-midi, soirée passées aux ***. Préparatifs, répétitions avant la première, demain. J'ai été assez décontenancé par ce nouveau lieu, sa sonorité. Mais dans l'ensemble, ça s'est bien passé. Espérons qu'il en aille de même, demain...

 

 

Lys hier, aux Lisières, où je découvre avec surprise et honte un très bel endroit, agréable et riche. Baudouin expose au premier qui est la bouquinerie. Travaux, compositions, essentiellement à base de photographies. Je note deux belles exécutions graphiques. Nous faisons connaissance Claire et moi. Il y a Janusz, ainsi qu'Hervé qui me parle avec passion des Chevaliers de la Table Ronde et à qui je raconte Casanova et ma mésaventure du château. J'en profite, puisque nous sommes dans une librairie, pour commander l'édition de Thomas Maullaury des Chevaliers et pour acheter (il me tendait les bras) Fragment sur Casanova par le Prince de Ligne dans la belle édition Allia. Je propose à Claire une affaire pour faire fortune, lui promets de revenir très bientôt, ce que je ferai tout à la fois pour lui présenter La Collection et pour en faire mon fief à Roubaix. Roubaix dont nous parlons, dont on me parle, Roubaix que je me suis toujours refusé à considérer et à laquelle pour une fois je consens à accorder un regard. J'ai décidé hier de la regarder différemment ; et il est vrai que la ville change, se métamorphose (est-ce pour me séduire ?). Les Roubaisiens présents sont persuadés que c'est dans le bon sens. J'attends de voir...


 

Hervé passe à la maison prendre un dernier verre. Discussion avec Susan autour de Mahlouf, le monde arabe. À peine est-il parti que l'on sonne. C'est Luc qui m'apporte les premiers essais pour la carte de visite du Lys. Il est prêt de minuit lorsqu'il repart. Je suis crevé. Je réussis à trouver un peu d'énergie pour mettre le site à jour...

 

9 h 00. Je reviens de chez le dentiste, suite, hier, à la perte de l'une de mes incisives. C'est réparé... Je crois qu'il va faire beau...

 

 

(Visite de Jean-Stéphane, en fin d'après-midi...)

 

J'ai l'impression que ma vue baisse : peine à fixer les lettres (?) des livres (?) ; impression de flou. Est-ce la fatigue ou l'âge ?

 

Temps maussade...

Hier, première ***. Je passais en dernier. Tension extrême. Je n'ai jamais été si mal. Et puis, la porte aussitôt poussée, tout disparaît et, sans être véritablement à l'aise, on se sent mieux, presque bien... Impression d'irréalité. C'est grisant, et très déplaisant...

 

Ce soir, sera-t-elle là ?
Je passe en premier.
Je ne verrai pas le public, ni avant, ni après.
Sera-t-elle  ?

 

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