Après-midi : je vais voir ma mère,
toujours à Mareuil. Elle ne va pas très fort...
Latin. Puis énième lecture de la conférence, cette fois chez F*** et F***.
Qui, je crois, ont été séduits. Il y avait aussi D***... Je suis assez
confiant...
Lever midi. Journée aussi chaude que les précédentes. D'où langueur et goût minimum pour quoi que ce soit. Rien de notable si ce n'est que cette journée est la dernière des onze qu'il y a peu de temps j'avais encore devant moi. Il serait risible d'ajouter que je ne les ai guère vues passer. Et tout aussi risible de préciser que j'eusse bien aimé les voir se poursuivre à perpétuité. Je suis en train de me demander si je ne vais pas prolonger d'une journée ces vacances. Et vacances est bien le mot car durant ces dix jours le temps fut proprement estival, et plus d'une fois je me suis vu à la veille du mois d'août. Et de me rendre compte qu'il n'en était rien et qu'il restait pas loin de trois mois encore pour y parvenir m'a à chaque fois perturbé...
Midi. Soleil. Je suis délibérément resté au lit jusqu'à cette heure. Exceptionnellement...
Tristesse infinie. J'ai passé la journée sur le fichier tout en écoutant de vieilles musiques... Elle me manque immensément...
Que vais-je devenir ?
Obsession de mon poids qui semble effectivement augmenter...
J'aimerais assez faire cet envoi :
Copie de l'élève Yoplait :
0/20 pour avoir ôté le chapeau de calin...
Une fois n'est pas coutume, je me trouve dans le grenier, à mon bureau principal. Il est minuit. Il fait lourd. La journée a été chaude. Enfin... Journée passée en alternance entre ici et le jardin. J'aurais préféré passer mon temps dehors, mais travail oblige : la traduction enfin achevée, la préparation pour le site des jours jusqu'à la fin du mois de mai, mise à jour fichiers et diverses choses en retard. Mais le journal du site pour avril (version imprimée) n'est toujours pas fini et il me reste encore la suite de Gloom à rédiger. Quand vais-je le faire avec ce voyage de cinq jours à Prague, de mercredi à dimanche ? Lundi, nous serons le 17. Il m'étonnerait fort que cela soit achevé avant début juin et donc que le livret sorte avant la mi-juin (en étant optimiste !). Tant pis...
Pour mémoire, depuis jeudi :
- jeudi, cours à Roman ; avec Janusz, nous prenons le thé sur leur magnifique terrasse, vue sur Lille et La Madeleine depuis le cinquième...
- vendredi passé en totalité à la traduction ; au soir, repas chez Francko : oignons farcis, aubergines au roquefort, dinde aux amandes. Délice...
Demain, c'est le tournage de l'interview d'Eugène Leroy. J'espère que tout se passera bien. Ce projet stimule extraordinairement Francine, et le centre de ce projet, c'est cette interview. Pourvu que tout se passe bien. Francine mérite cette réussite...
9 h 00. Grisaille, tristesse.
Je pars chez le dentiste...
Dans l'après-midi, coup de fil de S*** qui me parle de l'aventure de *** avec ***. J'en viens à parler de V***. Je raconte tout. Nous parlons plus d'une heure... Dimanche, je passe chez eux chercher ma commande de vin...
Je me sens mieux...
Le poison vénérable des hommes
responsables n'a pas failli à la tâche délicate de transformer les « moi » en
« toi peut-être, mais fais-moi mal d'abord »...
(au fil du stylo à bille
que je testais...)
Grisaille...
Avec W***, M*** et Y***,
voyons ***.
W*** me plaît toujours autant. Dommage...
Ce soir, sortie au *** où F*** et
M*** se produisent.
Je vais sans nul doute y voir V***, de retour.
J'ai peur...
L'homme au portable n'est pas un homme seul, mais un être perdu...
La radio locale, la CB et aujourd'hui le portable, ou l'exhibition du « n'avoir-rien-à-dire »...
Si l'homme au portable parle fort, ce n'est pas pour mieux se faire entendre de son interlocuteur, ou de ceux qui l'environnent immédiatement, mais pour tenter in extremis et en vain de s'arracher à la perdition qui l'habite : c'est comme un ultime appel à l'aide avant la mort...
Je suis dans la rue. J'entends une voix. Je me retourne. Arrive un homme sur sa bicyclette. Il roule tout doucement, tranquillement, benoîtement. Il est raide sur sa selle. Il passe et parle fort à sa main collée contre son oreille. Il lui parle comme l'on parle à un chien, c'est-à-dire dans la méconnaissance que ce n'est pas à elle, sa main, ou à lui, le chien, qu'il parle, mais à lui-même. Cet homme est fou. Il faut être fou pour parler dans la rue à sa main, eût-elle la forme d'un objet de plastique plaqué contre son oreille...
L'humanité fonctionne avec un cerveau d'il y a 10 000 ans : celui des amphores et des chars à bœufs, et on lui demande de s'inscrire convenablement dans le chaos des images sans origine et des sons sans but...
Quoiqu'il faille de la cervelle pour imaginer et concevoir une amphore ou un char à bœufs...