Neige, froid...

Visite rapide chez N***.
Pour le reste, je n'ai pas bougé de la journée...

La fin de l'année approche
et elle n'est toujours pas dans mes bras.
J'ai peur de l'année qui s'annonce...

 

 

Puis-je m'attendre à des retombées de ce lancement à l'échelle planétaire du site du Lys ? Je ne me leurre pas une seconde, ce n'est que la curiosité qui m'anime, d'autant que ce concept de planétarité ne me semble relever que de la pure abstraction. Et c'est peut-être justement cette abstraction qui m'attire...

(Le drôle de double regard de J*** sur moi alors que je descendais du grenier, avec mon peignoir zèbre et une serviette enroulée en turban autour de mes cheveux mouillés...)

 

 

Neige, froid...

Panne d'automobile qui m'a fait annuler tous mes projets.
Dont celui de me rendre chez ma mère.
Journée fichue...

 

 

J'ai de plus en plus de mal à me lever le matin. J'arrive systématiquement en retard tous les matins. D'un autre côté, je « répugne » de plus en plus à me coucher tard, quoique je sache que c'est en grande partie lié à la cigarette à laquelle, malgré tout, je ne veux pas trop succomber...

 

 

Paris pour l'anniversaire de Yann :
- le Cécil Hôtel, rue Beaunier (où a habité Lénine), propre, mais chambre minuscule, mal insonorisée et mauvaise literie (et les piles de la télécommande qui tiennent avec du ruban adhésif !) ;
- le Bistrot Montsouris et ses prix un peu prohibitifs pour une nourriture quelconque (la patronne, petite et ronde, mélange d'impatience et d'obséquiosité ; un rien de morgue molle traînant) : ne pas se fier au Guide du Routard ;
- les deux villas à verrière à l'abandon rue Braque ; la magnifique villa Guggenbühl, rue du parc Montsouris ;
- cimetière Montparnasse : des tombes célèbres : Gainsbourg, Ionesco, très sobres ; Dumont d'Urville et son incroyable colonne phallique couronnée de lauriers-gland ; celle (de Tinguely ?) ornée d'un somptueux oiseau de Niki de Saint Phalle ; celle monstrueuse de Sainte-Beuve, comme un pied-de-nez magistral de la part de son auteur ; celle d'une jeune femme de trente ans, ornée de photos avec son compagnon, de lapins et d'ours en paille verte, de bougies (je n'ai pu m'empêcher d'allumer l'une d'elles en l'honneur de leur amour) ; la pompe phénoménale de certaines d'entre elles, véritables monuments ; celle de Deck (l'inventeur d'un bleu ; mais est-ce lui ? c'était illisible), en courbes, arrondis et motifs Art Nouveau, très belle ; toutes celles parvenues en fin de concession et promises à la destruction (place aux jeunes) ; celle d'une prétention et d'une ringardise rares d'un obscur avocat à la Cour (à deux pas de celle de Gainsbourg) ;
- discussion avec Yann autour de l'architecture, puis du parallèle Londres-Paris, lui qui a vécu quatre ans à Londres et habite Paris depuis septembre et qui dit toujours préférer Londres et moi qui indiscutablement préfèrerai toujours Paris, même, si d'une certaine manière, je connais mieux Londres, et lui qui dit que Paris est un musée car en matière d'architecture tout y est intouchable, et moi qui aime cette idée d'une ville vue comme un musée, devenant un musée...

 

 

Journée claire.
Fraîche, mais claire.

Je tousse, je suis enrhumé, j'ai mal à la gorge.
Je crois qu'une petite visite chez le médecin s'impose. Du reste, je ne suis pas allé au travail aujourd'hui...

 

 

Le Bistro Romain vient d'ouvrir une « annexe » à V2. J'y ai invité Martine ce midi.
Faux chic pas vraiment désagréable, mais un peu déplacé dans l'ensemble que forme le centre commercial – clientèle du labeur, malgré tout – ; excès d'affabilité et de serviabilité du personnel comme pour mieux souligner le factice d'une carte un peu chère et, après un premier test, relativement quelconque, quoique honnête ; à déconseiller : le Concerto de chocolat en dessert, assortiment de fondant (qui serait du tiramisu raté), de brownie (chaud et lourd), d'un profiterolle à la glace au chocolat (insipide) et d'une mousse (aplatie et légèrement visqueuse). Le café n'est évidemment pas italien... Les clients autour de nous prennent des mines de stars de province (ou d'ailleurs, aussi bien), dont certains qui, jouant les Kurnonski de bazar, se plaignent d'un Brouilly trop frais (à croire que le Brouilly soit du vin...). Tout cela n'a pas empêché ce moment d'être particulièrement savoureux (Toscane, New-York, Antonin, Bruxelles, la villégiature à perpétuité, ...).

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