M*** consent à me montrer une photo de son
amie.
« Elle a l'air jeune, là », dit-il.
La photo est d'assez médiocre définition, j'ai du mal à juger.
Je ne fais aucun commentaire. En attendait-il ?
Au retour, message de V*** sur le répondeur.
Elle s'excuse...
Cette semaine de vacances s'écoule doucement.
Il fait froid, il pleut.
Je n'ai pas la moindre envie de bouger, simplement de rester là
et de faire mes choses...
Je sèche sur Mr Gloom que j'ai bien envie de laisser tomber (en même temps, ça m'excite : c'est l'échéance qui m'agace et me fait perdre le fil)...
Au soir, repas chez L*** et S***. J'appréhendais un peu cette soirée qui, finalement, s'est bien passée (hormis pour le tabac car, bien sûr, et je m'y attendais L*** est anglaise , pas de cigarette à table). S'y trouvaient C*** et T***, rencontrés lors du même mariage. L*** est une amie de Susan ; elle a du reste logée quelques mois rue du Collège avant mon arrivée. Susan a travaillé avec T***, enseignant. C*** est française ; a habité vingt-cinq ans en Angleterre avec T***. Depuis sept ans, ils vivent en France. S*** doit travailler dans l'informatique. Lui et L*** ont à peine la trentaine. Ils n'ont guère l'habitude de recevoir (il faut voir les étiquettes Luminarc sur les verres)... L'excessive timidité de S***, quasi maladive, lui donne par moments l'aspect d'un demeuré. Elle, est plus assurée, ce qui d'évidence lui confère une position de force, de pouvoir, par rapport à lui. Ça se sent et ça déborde par moments. Je ne lui ai pas adressé un mot de la soirée. En partant, me sentant un peu coupable, j'ai fait l'effort de lui parler. Ils ont acheté une maison délabrée il y a deux ans qu'ils retapent entièrement. Je l'ai questionné à ce sujet. Ça l'a réveillé, poussé à parler ; sans grande difficulté, en vérité... Conversation en français pour les trois-quarts. L***, quoique jeune, parle un français parfait sans le moindre accent. À noter cette bizarrerie qui à chaque fois me fait sourire : deux Anglais, en l'occurrence Susan et T***, qui, dans une discussion personnelle, usent d'une autre langue que la leur. C'est comme si je parlais anglais avec un Français rencontré en Angleterre. C'est très étrange.
Froid, froid...
Qu'ai-je à dire ?
Pluie battante, quelques courses : chez Boots, puis chez Waterstone's. Retour à la base du shuttle. Retard du train. Attendons plus d'une demi-heure dans la voiture. Ai acheté à la Cité de l'Europe, cet endroit d'une hideur totale, Crash. Enfin ! en anglais ! Je l'ai entamé... En rentrant hier, relecture des épreuves des publications, je l'ai terminée ce matin. À 15 h 00, j'étais chez R*** après avoir déposé la disquette au bureau de Frédérick. R*** va bien, moi aussi. Nous parlons du bug (bogue ? pourquoi cette francisation ridicule ?) : tout comme moi, il est assuré que c'est volontaire, que c'est du « sabotage ». Mais de la part de qui ? et dans quel but ? Il pense que rien ne surviendra ; je le pense aussi. Malgré tout, j'espère un « cataclysme » planétaire... Dépose d'une pellicule rue Gambetta, puis passage chez Francko pour parler de la fête du Nouvel An. Avons trouvé une idée qui serait le lien entre les deux endroits : la Renaissance du Lys, soit un bassin des vux installé de même ici, à Roubaix, et, pour immortalisation de l'événement et recoupement avec l'album de famille, prises d'une photo Polaroïd de chaque personne devant le bassin ; soit : une double carte de vux. Mais tout cela est-il bien clair ? J'en ai parlé à Susan au retour qui m'a regardé d'un drôle d'air. Elle n'est pas du tout convaincue que ça soit une bonne idée. Où est le lien ? me dit-elle. Du coup, je ne sais plus, et cherche dans une autre direction. Quoi qu'il en soit : plus d'une centaine de personnes à inviter ! Il va falloir réduire ; se fixer un noyau commun, puis concevoir deux invitations...
Retour après une semaine de vacances...
J'ouvre ce cahier sans trop savoir qu'y mettre. Je ne l'ai
pratiquement pas ouvert durant cette semaine. Manque d'envie,
sans doute. Perte d'une habitude, plus vraisemblablement :
celle de sa rédaction à domicile et non ici, au
« bureau ». Et puis, tant de choses à faire, à
rattraper, et de ce côté, je peux dire que cette semaine a
été assez profitable...
Pour l'heure, je me contenterai du « pour
mémoire » ; autre forme du P.M. :
- Tabac IV ;
- la Rue ;
- Gloom ;
- la Tate ;
- Internet ;
- Velvet goldmine ;
- l'Évangile du fou.
Froid, pluie.
Décembre va sur sa fin
et je n'ai plus rien à dire...