(Je peine sur Daisy Miller de James.
Je pense que je vais l'abandonner.)

 

Le Fresnoy, pour mémoire : 900 personnes au bas mot. Buffet monumental dans lequel j'ai tapé quatre fois. Présence de nombreuses personnes du groupe, de Michel à Patricia en passant par Édouard et Francine. Francine en pleine forme. Édouard que je n'ai pas vu depuis longtemps et que j'ai trouvé maigri. Jacques qui s'insurge à juste titre contre le tract des 29 étudiants du Fresnoy qui se plaignent de ne pouvoir « exercer leur art » dans de bonnes conditions et qui, Jacques, bien sûr, va leur en toucher deux mots. Ai-je parlé des tracts de Jacques contre l'affichage chez les buralistes du Nous sommes fiers de servir les Français et de leur répercussion dans son quartier ? Patricia, gaie, avec qui je vais voler du vin. Det l'F, que je vois pour la première fois avec Gaby, que par ailleurs, je vois pour la première fois en chair et en os, qui me parle du report de son projet et du bulletin. Anne avec qui je parle de Roman, puis de piano, puis du texte de Jean-Stéphane qui l'a énormément troublée, mais plu aussi, trouble du fait du rapprochement qu'elle en a fait avec la mort de Gérard. Anne en compagnie de Francko, arrivés tard, que je vois pour la seconde fois et que je regarde et vois d'un autre œil, c'est-à-dire que je la regarde vraiment cette fois. Francko qui nous livre les clichés d'Angleterre. Didier, voisin désormais puisqu'il habite à deux cents mètres de chez nous, avec qui je compte monter un club des Roubaisiens (appel de candidature). Bruno avec qui je fume en cachette pour la seconde fois. Laurent qui s'est coupé les cheveux. Françoise qui me croise en faisant semblant de ne pas me voir. Bruno que je reconnais vaguement. Amanada qui efficace régimente. Janusz qui ne m'a pas adressé une seule fois la parole. Pascal P. qui nous révèle que les « petits vieux FN » du quartier crèvent les pneus et rayent les carrosseries des voitures des visiteurs étrangers, noirs notamment. Hervé qui cache des choses dans sa drôle de trousse. Claudine qui ne serait pas opposée à faire partie du club. Wanda qui couve un « petit nain » dans son sac à dos. Alexis qui n'aime pas Atom Egoyan. Anne (S.) avec qui je ne peux malheureusement échanger que quelques mots... Quant au reste : bel endroit où je mets les pieds pour la première fois, notamment le premier étage et le toit, fantaisie architecturale dont j'ai oublié le nom de l'auteur (et de la hauteur). Hormis une belle installation (l'écran fantôme – penser à relever le nom), rien que de l'ordinaire, de la redite, de la copie, notamment la projection finale où se bousculent tous les poncifs du genre, la bande sonore ne faisant qu'accentuer la pauvreté insigne de l'ensemble. Dans la salle de cinéma, deux pièces musicales de Michael Snow qui, en outre, expose. Je n'ai entendu (écouté) que la première ; ce serait intéressant si elle datait de la guerre. Mais c'est une nouveauté. Alors, lors de l'exécution de la seconde, je suis resté au bar en compagnie d'Anne (mais laquelle ? il y en a tant dans mon entourage !). À Hervé, qui à Phalempin m'avait dit être à la recherche d'expériences sonores, j'ai dit que de ces choses, j'en avais des caisses. C'est vrai que j'en ai des caisses, à commencer par Cage, Cage dont Snow semble ignorer l'existence (ou bien fait-il semblant ? à ce propos, ai-je rêvé ou bien le saxo s'appelait-il bien Zorn ?). À suivre...

  

Coup de fil de Francine : rendez-vous annulé,
Eugène Leroy est souffrant...

 

(J'écoute Dutilleux, Hersant, quatuors à cordes. Il n'y a guère que Bartók
et Schnittke – souvent – qui sachent échapper à la cérébralité inhérente au genre...)

  

Journée de travail normale...

18 h 00 : je suis extrêmement mal.
La réalité, petit à petit, se fait jour :
elle est définitivement perdue pour moi...

 

(J'attends R*** pour son cours de piano. Il est en retard.
J'ai l'impression que J*** me pose encore un lapin,
comme la semaine dernière...)

 

Seule solution : sortir.
Je me proposais de passer chez B***.
C'est M*** qui décroche.
Ils reçoivent.
Ce sera pour une autre fois...

 

23 h 00 : j'appelle B*** à qui je raconte tout.
D'une certaine manière, ça me réconforte.
M'apaise un tant soit peu...

 

(Il me reste encore le latin à terminer pour demain.)

  

Cours à Roman qui bientôt va avoir son propre piano :
Gaveau, 1898 ; superbe, m'a assuré Jean-Pascal. J'ai hâte d'en tâter...

Cours ensuite à Karine, qui tourne très vite en conversation.
Elle n'était pas en forme, avait envie de parler.

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