Nous avons quitté l’appartement en début d’après-midi, direction Ghetto Nuovo pour ne pas y trouver la librairie World Center Bookshop, domiciliée Campo Ghetto Vecchio qui n’existe pas, elle non plus par la même occasion, ceci explique cela. De là, Ormesini jusqu’à Farsetti où la Cantina était fermée. Nous avons rejoint Strada Nuova où s’étirait un grand marché jusqu’à Apostoli. Éléonore y a évidemment passé beaucoup de temps, je l’ai accompagnée sans rechigner. De Maddalena part une calle qui rejoint Misericodia ; c’est la calle Zancani. Y est censé s’y trouver la boutique Malefatte qui vendrait les produits de la prison des femmes de Giudecca ; elle n’existe pas. Ne restait plus alors qu’à gagner San Maria Nuova. Le bouquiniste s’y trouve toujours. J’ai jeté un œil à l’intérieur, puis ai directement demandé. « Salomon ? Inabissata ? » « Si. » L’homme ne connaissait pas, m’a demandé des renseignements et a finalement consulté son ordinateur pour en tirer l’adresse d’un site et un prix qu’il a inscrits sur un bout de papier. « Grazie mille ! » Le soleil, à présent, a quitté la table ; je ne pense pas qu’il parviendra à dépasser à temps le toit qui nous le cache…
1er avril 2015