Comme c’est amusant : il y a du verre tout autour, et ça s’allume, ça chante lorsque la portière bascule, lorsque la troupe fringante des liquidités se présente à elle, scintillante, étincelante, général pinard en tête qui, un jour, on ne sait comment, s’est fait muter du dessous noir de l’évier à ce poste lumineux de premier plan, parmi l’élite des litres (!), où, il est vrai, il dépareille, où il fait pauvre, démuni, nécessiteux. Mais qu’est-ce que cela fait ? pourquoi n’y serait-il pas puisqu’il est ailleurs aussi bien, c’est-à-dire sur les tables et les meubles, sous les lits, dans le linge, sur le téléviseur, sur le rebord des fenêtres, dans les jouets de Casimir, dans la baignoire, sur la chasse des toilettes (mais pas dans la chambre de Gildas qui, systématiquement, les premières fois, les envoyait par la fenêtre s’écraser sur le trottoir d’en face ou la chaussée, en bramant à chacun des jets un : No fioutcheure ! qui secouait tout le quartier) ?

C’est le général qu’elle attrape, agrippe, attire à elle ; qu’elle s’enfonce entre les dents jusqu’à l’entrée de la gorge ; s’enfourne en un généreux jet qui va lui combler toutes les cavités du plancher de son estomac jusqu’à la barrière de ses lèvres...