– Tout d’abord, il y a les manichéens – dont du reste il a fait partie, je te le rappelle.
– Ainsi a-t-il pu mieux se rendre compte de leur égarement.
– Sur ce point, je veux bien te rejoindre et je t’accorde qu’il y a du bon.
– Tu peux. Car que dit Augustin contre les manichéens ?
– Il affirme tout simplement la bonté de la Création en tant qu’œuvre de Dieu.
– Dit que l’absolu en bien ou en mal aussi bien est une erreur.
– Que le bien et le mal se lient au niveau de l’agir.
– À la manière de l’ombre et de la lumière.
– Cependant, le mal est subordonné au bien qui, seul, procède de l’énergie divine.
– Le mal est donc efficient par le bien qu’il recèle, et rien que cela.
– Ah ah. »
Ils rient tous deux de bon cœur et empruntent l’avenue S.
« Tiens, je crois que c’est là.
– Alors, manichéens et pélagiens. Et comme si cela ne suffisait pas, il y ajoute les donatistes.
– Époque d’égarement, il tombe à point nommé pour remettre de l’ordre dans les idées !
– Contre lesquelles il proclame la vocation universelle de l’Église...