Fils de Jérôme et d’Edwige, il ne tient pas du premier le goût pour les pistons et le cambouis et de la seconde l’attrait pour l’apprêt et la mystification. Par contre, frère d’Élodie, il partage avec elle la foi en le progrès et en la psychologie extravertie, et l’assurance de la nécessité absolue d’une rigueur du langage et du comportement.
Aussi, Théophile et Élodie sont-ils très proches l’un de l’autre et quoiqu’ils exercent des professions différentes – lui, conseiller en physiognomonie dans une multinationale étrangère récemment implantée dans le quartier et elle, chargée de recherches en sémiologie informatique pour le compte d’un groupe spécialisé dans l’adéenification robotique –, il n’est pas exclu qu’un jour ou l’autre ils s’unissent tout à fait et créent en commun leur propre cabinet, dont la fonction exacte reste encore à définir, mais dont la direction irait certainement dans le sens d’une amélioration des rapports entre le muscle, l’octet et le signe...