– Je connais pas son numéro. » Et il crie en direction de la cuisine : « Cara, où il habite Samson ?
– Au bout de la rue ! »
Raymond tend les mains, paumes ouvertes, les épaules haussées.
« Eh, vous voyez !
– Je vois. »
Il fixe un moment les frisures qui s’échappent du col ouvert de Raymond.
« Et je suppose que Samson est lui aussi frappé d’amnésie.
– Che ?
– Non, niente. Pourquoi l’appelez-vous Samson ? Parce qu’il est fort ?
– Non. Parce qu’il s’appelle Samson.
– C’est son nom ?
– Non, son prénom.
– Ah, parce que Samson est un prénom.
– Faut croire... »