« Demandez à Samson, il pourra vous répondre. »
Pour Clémence, c’est un double soulagement : celui de pouvoir enfin se décharger sur son mari, et celui de n’avoir pas à répondre à cette question de « gens pas nets » à laquelle elle ne comprend rien, n’aurait pu répondre s’il n’y avait pas eu l’arrivée providentielle de Raymond, Raymond qui s’est aussitôt fait accaparer par Lazare, Lazare qui l’a aussitôt interrogé, la fenêtre, la fille d’en face, l’assassinat, l’homme au feutre, les bruits et les cris, la cécité et la surdité des voisins, toutes ces choses auxquelles Raymond est étranger, auxquelles il ne comprend pas grand-chose, ne sait que répondre, lui qui de cette fille pas de son goût (il ne l’a pas dit) ne connaît que la fenêtre et son store baissé (il ne le dit pas) que parfois, le matin, en se rasant, il regarde (il ne l’a pas dit).
« Demandez à Samson, il y est allé une fois. »
Ils sont autour de la table du salon : Lazare et Raymond, mais aussi Gilbert et Nathalie qui, dans un autre monde, continuent à dorloter Médard.
« Qui est Samson ?... »