Raymond avait soif, était fatigué : il s’est assis et boit une bière. Lazare, sans qu’on ne l’en prie, s’est aussi assis, mais ne boit pas, on ne l’en a pas prié, mais c’est sans importance : Lazare ne boit pas quand il réfléchit.
« Qui est Samson ? »
Il regarde les mains brunies et calleuses de Raymond autour du verre. Lazare n’aime pas la bière.
« Un de mes ouvriers. Il y est allé une fois. »
Lazare a un très léger accent italien que Lazare n’est pas loin de détester.
« Pour réparer quoi ?
– Quoi ?
– Je dis : pour réparer quoi. Un ouvrier, ça répare, non ?
– Oh ça, je ne sais pas.
– Vous ne savez pas.
– Ou bien, je me rappelle pas.
– Intéressant. Racontez-moi ça... »