Il y a des taches, la plupart petites et circulaires – gouttes ou gouttelettes –, et les autres de forme variable mais qui n’excédent pas les dimensions d’une pièce de monnaie ; puis, plus impressionnant et plus frappant, quelques traînées, dont deux larges et pas loin d’atteindre deux mètres de longueur.
Mais ce n’est pas tout – et c’est Raymond encore qui fait la découverte en pointant l’index et s’écriant : « Là ! » –, car à présent ils voient sur le matelas à nu du lit concerné d’autres taches et d’autres traînées, les taches plus importantes et les traînées en simple esquisse.
Luc n’a rien ajouté au « Là ! » de Raymond, il n’y avait rien à ajouter ; et sans mot dire, ils s’approchent du lit et découvrent maintenant de longues et fines mèches de cheveux – principalement des brunes, mais des blondes aussi – puis (et c’est toujours Raymond qui voit et voyant, se penche lentement et, avec une égale lenteur, tend le bras vers le traversin crevé) une dent.
« Dio mio ! » s’exclame Raymond. « Ma ch’é successo qui ? »
Il tient la dent, apparemment une incisive, entre pouce et index, tout près de son visage, comme s’il avait l’intention de la gober.
« Pardon ? » fait Luc...