La première valise est tombée à un mètre devant lui tandis que la seconde a percuté la première avant de toucher elle aussi le sol. Le sac de voyage lui a effleuré l’épaule, et il a machinalement levé la tête sur laquelle a chu le sac à main, tandis que la mallette rebondissait sur le capot d’une voiture.
Le sac à main est un modèle ancien tenant plus de la sacoche que du sac à main. Il est tout en cuir, sauf l’ouverture constituée de deux règles de métal qui se plaquent l’une contre l’autre et qu’un gros mécanisme à cliquet retient ensemble. C’est l’angle de l’une de ses règles qui a frappé la pommette gauche de Pierre-Paul, l’a entaillée, éraflée, lui a tiré un cri – autant de surprise que de douleur – avant d’aller répandre son contenu sur le trottoir juste à ses pieds...