Et c’est en me faisant cette réflexion, à ce moment où j’étais prêt à délivrer mes réponses – si du moins c’était bien ce qu’elles attendaient de moi, elles qui n’avaient toujours pas remué d’un cil, et moi qui les regardais tour à tour sans parvenir à décider de la conduite à adopter – que je me suis rendu compte que je ne pouvais faire de même avec celui de Rolande, c’est-à-dire comparer son corps avec l’original, celui de la toile ; comme je ne pouvais le faire avec celui d’Estelle, de Mathilde, de Judith, de Prudence et d’Amandine, qui toutes étaient vêtues, alors que toutes les toiles qu’elles représentaient étaient des nus...
Devais-je voir là un rapport avec leur pétrification prolongée, leur manifeste détermination à conserver leur immobilité, donc à poursuivre le jeu, qui ne se serait pas arrêté là, pour lequel d’éventuelles réponses – seraient-elles bonnes – n’auraient pas été suffisantes pour le clore ? et partant de là, devais-je penser que leur représentation était incomplète, qu’elle n’était qu’une vue de surface, une vue sommaire, une idée, une simple évocation, et que la seconde phase du jeu – la première étant la devinette – était l’accomplissement total de la reproduction, c’est-à-dire le passage du stade du vêtu à celui du nu ?
Devais-je le penser ? Je ne savais. Mais cela m’a apparu répondre à une certaine logique, et en y réfléchissant davantage, je suis arrivé à cette conclusion qu’à chacune d’elles je devais proposer ma réponse qui, bonne, me donnerait le droit à la découverte de la reproduction dans sa totalité...