Les voilà bien avancés avec Lazare inanimé sur le sol carrelé de la cuisine... Samson se gratte la tête, Térésa sanglote et Matthieu renifle, tandis que Constant rigole et Maurice en profite pour lui faire les poches et découvrir – mais sans rien en dire au reste de la famille – que si Lazare se prénomme bien Lazare, il n’est pas plus officier de police que n’importe qui d’autre dans la pièce.

Qu’en faire, à part l’ensevelir à la cave comme l’ont aussitôt suggéré Maurice et Constant, proposition qu’après mûre réflexion, Samson a repoussée pressentant à juste titre, qu’il se retrouverait vite le seul et unique exécutant de l’opération ? Que faire, à part envoyer chercher Martine, médecin inévitable de la rue, qui n’est pas de cette sorte d’êtres dont un verre de vin et quelques saucissons suffisent à acheter le silence ? Que faire, alors, sinon attendre la nuit et aller le déposer sur le trottoir devant la porte de l’un ou l’autre des voisins qui, au petit matin, serait bien obligé de le remarquer et alors aurait à charge de s’en débrouiller ?...