Mais est-il mort, seulement ? Ils l’ignorent, et ne se résolvent pas à le vérifier, sauf Constant qui, au bout d’un temps et après un haussement d’épaules agacé, consent à s’agenouiller et à glisser la main entre la veste et la chemise.

Et dit, après s’être relevé :

« Couic. »

Puis :

« Mais qu’est-ce que ça fait qu’il est mort ou vif si on le balance sur le trottoir ?

– La nuit, mon vieux ! » fait Samson en levant le doigt. « La nuit ! Et avant cela, s’il n’est pas mort et qu’il se réveille, qu’est-ce qu’on fait ?

– Mais puisque je vous dis qu’il est clamsé !

– On ne sait jamais. » Et en pointant l’index sur Maurice : « Vérifie, toi !

– Moi ? » fait Maurice. Et aussitôt après s’y met, vérifie ; mais à sa manière, manière très particulière puisqu’il ramasse la poêle aux pieds de sa mère et en assène quelques coups bien sentis sur le crâne de Lazare qui, s’il était encore vivant l’instant d’avant, à présent ne l’est plus du tout...