Et Dominique qui, ayant perdu toute trace de Charlotte depuis ce jour où il est venu en vain la chercher au foyer, et espérant vaguement qu’elle y reviendrait pour cette nouvelle année scolaire, s’étonne à chacune de ses visites journalières, de n’entendre nul chant ou éclat de rire, ni course dans les escaliers ou porte claquée.

Et enfin Romain, que l’on n’a pas prévenu, que l’on a omis de prévenir, que l’on a oublié dans son jardin, dont il s’occupe toujours avec la même assiduité et un égal plaisir (encore que de se savoir désormais père d’un petit Aristide qu’il ne verra probablement jamais lui ralentisse parfois le geste et lui émousse souvent la foi), et qui, depuis le début du mois, s’interroge sur l’étrange silence qui habite les lieux, alors qu’en temps ordinaire, à cette même époque, ils palpitent déjà de froissements souples de jupettes, de frottements lestes de jambes moulées de toile, et de gloussements étouffés à ces moments où – lorsque le temps le permet – elles viennent s’installer au salon de jardin pour, parfois, lui faire un brin de causette...