Tout lui raconter, du début jusqu’à la fin, c’est-à-dire lui raconter comment j’avais rencontré Mathilde, puis comment j’avais aperçu Isabelle à la fenêtre, puis comment, quelques semaines plus tard, j’avais été invité à un thé, et comment, dans leur chambre, j’avais découvert six filles au lieu des deux attendues – sauf Isabelle que Judith avait semblé provisoirement remplacer – ; et après une courte hésitation, lui ai décrit la pétrification, et le jeu qu’elle avait paru signifier, puis les diverses représentations de nu qu’elles avaient composées, et la manière dont j’avais procédé pour les dévêtir, à commencer par Rolande/Nadège dont je lui ai offert la relation la plus précise possible du déshabillage, puis du corps, moment où il a levé une main grave et sentencieuse et m’a dit :

« Gaston. Je ne te demande rien. Tu me dis de ces choses. » Et après une courte pause : « Quelle histoire... »