En effet, quelle histoire. Et si je lui ai tu – par pur souci de respecter une pudibonderie que je ne lui connaissais guère, mais qui à ce moment-là semblait lui tenir à cœur – la manière dont j’avais accédé au corps primitivement interdit, du moins l’avais-je supposé, de Rolande, je ne lui ai rien laissé ignorer de la suite des opérations qui, d’Estelle/Nue à Mathilde/Magie, de Prudence/Levée à Amandine/Olympia, en terminant par l’admirable Judith/Boldina, se sont déroulées sans le moindre accroc :
À Estelle, que j’avais choisie pour ma seconde épreuve (sa position assise relativement complexe – au moins autant que celle de Rolande – m’ayant incité à vérifier à chaud mes toutes fraîches capacités de tailleur), j’ai murmuré : « Auguste Renoir. Nu. 1875. » Un clignement de ses paupières m’a laissé entendre que j’étais dans le vrai et j’ai aussitôt mis en action ma paire de ciseaux. De la même façon, une fois que ça a été achevé et qu’elle s’est présentée nue devant moi, j’ai clairement perçu : « C’est gagné », qui m’indiquait, de la même façon, que je n’avais plus qu’à en prendre possession, ce que j’ai fait, toujours sans causer le moindre dérangement à sa position...