Je me suis reculé et ai considéré mon travail : entre la Rolande du foyer, adolescente inconnue qui se prêtait au jeu du simulacre de l’œuvre d’art, et la Nadège de Rops, son modèle, il n’y avait plus que la dimension d’un soutien-gorge en coton bleu et un court short en toile de jean grossièrement taillé.
Charge à moi alors de les confondre tout à fait : d’un coup sec, j’ai cisaillé la lanière dorsale, puis les bretelles, du soutien-gorge, qui s’est échappé mollement de deux petits seins ronds à la chair pâle pour aller mourir sur les cuisses ; puis de deux coups précis – et précautionneux, il ne fallait pas la blesser –, j’ai libéré, d’une part, la hanche droite, en partant de la taille, et d’autre part – mais avec davantage de difficultés du fait du dossier qui la frôlait, et j’ai dû inciser au niveau de la fesse – la hanche gauche.
Cependant, ce n’était pas tout à fait terminé, car j’en revenais à mon problème du départ, obstacle majeur s’il en fût, c’est-à-dire le dégagement de son ventre et de son entrejambes, et cet obstacle se révélait identique à celui des jambes, à cette différence près qu’il ne m’était pas possible – du fait de cette partie délicate du corps, toute en plis, creux, recoins et replis, dont l’accès était encore compliqué par la position même des jambes ; sans compter la présence de la petite culotte qui ne faisait que doubler la difficulté – de jouer la carte du contour...