Lazare ne peut réprimer une moue de désapprobation à la vue de cette tête manifestement maghrébine qui côtoie un corps de race indéfinissable doté d’un prénom occidental, dont inapproprié. Il n’ose se figurer l’aspect des parents qui ont engendré deux êtres si différents ; et à cette idée, il frissonne.
« Monsieur ? »
Il tourne la tête vers la femme qui se tient dans l’encadrement de la porte.
« Police, madame.
– Oh. »
Il est surpris de la découvrir blanche et ma foi assez engageante. Mais n’en montre rien et se dirige vers la fenêtre qui comme de fait donne sur la rue.
« Cette fenêtre donne bien sur la rue ? »
Il écarte le rideau et cherche une fenêtre au troisième étage du numéro 9, juste en face, ou peu s’en faut...