Dans le fond du séjour, qui donne sur la rue, est installé le salon. Pour y parvenir, il faut entrer par l’autre bout, à l’opposé, c’est-à-dire traverser tout d’abord le coin salle à manger qui n’occupe qu’un tiers de la longue pièce. C’est dire que lorsqu’on passe la porte – unique, alors qu’à l’origine en existait une seconde, percée de manière à ce que l’on puisse directement accéder au centre de la pièce, porte aujourd’hui condamnée et que dissimule un lourd buffet Henri II (copie début-de-siècle, ne nous leurrons pas sur les dispositions financières et esthétiques de Marthe) – on découvre, par-delà le premier mobilier : le gros téléviseur dernier cri, à gauche de la fenêtre ; le sofa deux places en cuir crème, disposé contre le mur à droite de la fenêtre et perpendiculairement à elle ; le deuxième sofa, identique, qui lui fait face et est de même adossé au mur ; le troisième sofa, lui de trois places – et de même en cuir crème –, disposé approximativement au centre de la pièce et faisant face à la fenêtre (puis il suffira de s’avancer un peu pour découvrir la table basse entièrement en verre, et deux poufs, assortis au reste du salon et disposés aléatoirement selon l’envie de leurs occupants)...