Dès le départ, je me suis donné pour règle de ne prendre connaissance du saint du jour qu’au moment de la rédaction. D’une part, pour le jeu ; d’autre part, pour éviter l’influence, le travail de la pensée tout au long de la journée. Ainsi cela fait deux jours que je pense à Tatiana : qui sera-t-elle ? où sera-t-elle ? que fera-t-elle ? Il y a eu mille possibilités. Et de ces possibilités, je n’en retiendrai certainement aucune, et au moment de la rédaction, dans quelques minutes, ce sera pire que si j’abordais le sujet neuf, propre, net, vide, neutre. C’est beaucoup mieux ainsi, plus excitant, et je tiens en outre à conserver un certain caractère de spontanéité à la chose, ne serait-ce que pour ce point car pour le reste, l’intrigue générale, les diverses péripéties, les faits et gestes, les agissements... je ne peux empêcher mon esprit d’y « travailler »...