Chaque fois que je regarde le saint du jour avant de commencer, je m’efforce de ne pas voir celui du lendemain. Pour le calendrier de mon bureau, auquel je tourne le dos (c’est plus commode, pour l’inattention, la tentation et l’inadvertance), c’est facile : je fais glisser mon doigt le long du mois – parfois en fermant à demi les yeux – jusqu’à atteindre le jour dit, et là m’arrête, mon doigt cachant par la force des choses le lendemain. Mais j’avais oublié les autres calendriers, ceux de la maison et ceux d’ailleurs, calendriers que je dois à tout prix éviter de regarder de trop près. Et j’avais oublié la télé, et les bulletins météo à la fin desquels on donne le saint du lendemain. C’est ainsi que j’ai su à l’avance Paulin pour hier et Tatiana pour demain...