De même était signé le compte-rendu en page 4 du numéro 4 qui décrivait par le menu les « amourettes chaotiques et hystériques de la pochtronne du cinquième du 9 » (la rue n’était pas précisée) avec un « lycéen maigrichon, pusillanime et analphabète » de l’avenue S. ; et de même a été écrit sous la plume de Dick Prick la brève en page 2 du numéro de juillet au sujet de Jérôme, le petit garagiste du boulevard G. (mais demeurant au 38 de la rue V., c’est-à-dire à la jonction des deux voies), dont les conversations avec sa jeune secrétaire ne doivent guère aborder les arbres à cames et les vilebrequins – « à moins que ça ne soit le sien à ce vil gredin ! » [sic].
Mais ce serait une erreur de déduire de ces quelques exemples que le Petit Écho se soit substitué à quelque corbeau de sinistre mémoire. Il est vrai que les potins locaux – encore qu’il faille rendre à Michel et Laurent cette justice que s’ils mentionnent toujours les noms des rues et les numéros des portes, ils taisent les identités des épinglés – font le gros de la publication ; mais il serait dommage de s’en tenir là, et de méconnaître ou de bouder les autres rubriques – régulières pour la plupart – qui, du problème d’échecs à la réflexion sur l’actualité, en passant par la pensée du jour et la petite annonce, n’en ont pas moins grand intérêt. Ainsi celle intitulée Saviez-vous qu’en... ?, suivie, en caractère Michel 72 pt. (seule faute de goût de l’ensemble ; mais comment pouvaient-ils ne pas y succomber ?), de la mention du mois ; à savoir, pour ce numéro 10 à paraître, le mois de septembre écoulé, dont R. Giardino dira...