L’occimadréine, tout comme l’occipadréine avec laquelle elle a plus d’une similitude – mais une différence d’importance, et on découvrira bientôt laquelle – se présente sous la forme d’un liquide très fluide insipide et incolore. Il suffit donc de l’incorporer à n’importe quel autre liquide avec lequel elle se marie aussitôt ; notamment les boissons à base de caféine qui a la propriété d’en accélérer encore les effets, pourtant déjà foudroyants, puisque si on l’assimile à un simple verre d’eau, il ne se passe pas une seconde avant que le sujet soit pris d’un vertige et s’écroule, présentant tous les symptômes d’un banal infarctus en bonne et due forme.

C’est ainsi qu’agit l’occimadréine. Et c’est ce qui la distingue de l’occipadréine qui, outre cette simple différence d’une lettre – passage d’un « m » à un « p » qui, somme toute, ne porte pas vraiment à conséquence – présente celle, autrement plus importante, d’agir à très longue échéance et de plonger le sujet dans d’atroces souffrances avant que la mort, ressentie alors comme une délivrance inexprimable, ne le laisse désarticulé sur le pavé...