Isabelle Adjani, hors les images où je la vois évoluer, n’a jamais eu la plus infime place dans mon esprit et mes fantasmes. Or, depuis ce matin, elle les occupe tout entier...

J’ai sorti le disque du bac, me suis étonné. Puis je l’ai retourné et ai vu la photo : j’ai été frappé, puis troublé.

Elle y est debout sur un fond gris uni. Elle y porte un jean délavé et un peu sale qui lui va juste sans la mouler, ni trop la serrer. La ceinture, à boucle métallique, est simple et très longue : l’extrémité libre sort du passant et part en une longue ligne qui tient seule dans l’air et se déporte en direction de son entrejambes. Elle y porte aussi un corsage en velours frappé de couleur vert bronze, dont les manches courtes sont bouffantes et le col, partant des épaules jusqu’au milieu de sa poitrine en une sorte d’empennage de flèche constitué de trois larges bandes, est échancré et dévoile largement sa gorge et ses omoplates.

Elle y est déhanchée, quoique légèrement, sans ostentation ni provocation. Sa main droite, aux doigts écartés, repose sur sa hanche, tandis que l’autre, enfouie dans les cheveux qu’elle relève, dévoile sa tempe gauche et son oreille...