Le coffre regorge d’un tas de choses, dont une masse phénoménale de dépliants, des livres, des faïences et des céramiques de Sarreguemines, des verres à bière émaillés, des dentelles de Bruges, des reproductions de Dufy achetées à Bruxelles et d’autres de Delvaux acquises à Furnes, des morceaux de pierre des ruines de l’ancienne et primitive abbaye d’Orval... et tant d’autres objets dont un bon nombre sont des souvenirs qu’elle destine à ses amis.
À cette vue, elle se sent tout à coup lasse et décide de reporter au lendemain la corvée de le vider. Elle se contente d’évacuer tout ce qui encombre ses sièges, c’est-à-dire un sac à main, un petit sac de voyage, ses cartes routières, un petit sachet contenant une assiette en faïence fin XIXe (authentique Lunéville) et un quatre titres de Dutronc (elle en fait la collection), deux pièces achetées pour une misère au marché aux puces d’Arras l’après-midi même. Puis elle verrouille ses portières, passe la porte d’entrée et gravit l’escalier jusqu’au second où elle occupe seule un grand F2...