« Bon, eh bien, au revoir, madame Olive.
– Au revoir, madame Fleur. Et au plaisir !
– Et merci encore pour...
– Pensez-vous ! On n’est pas des chiens, bon sang ! »
Et Fleur quitte l’épicerie d’Olive en se demandant si elle n’a rien oublié, et donc récapitule mentalement ses quelques courses : le petit pot de crème fraîche épaisse, les deux bouteilles d’eau minérale, la plaque de chocolat noir et le kilo de raison blanc. Non, tout y est ; mais elle n’est pas rassurée pour autant, car, à présent, elle se pose la question de savoir si elle a remercié une première fois, elle ne s’en souvient pas – et récapitule alors leurs dernières paroles, et n’y retrouve nul remerciement –, mais cela a dû pourtant être, car sinon pourquoi ce « merci encore » qui lui était venu spontanément et devait bien supposer un précédent...