À ce moment-là, il est neuf heures trente du matin. Lui se demande à quoi il va occuper son temps jusqu’à l’heure du départ, et elle, monte se préparer. Et lorsqu’à son tour, il monte pour dénicher à l’étage un éventuel palliatif à son ennui – mais lui dirait : oisiveté, ou paresse, ou indolence –, il la trouve en pleurs, sur le lit, effondrée, le visage enfoui dans l’oreiller.
Il soupire, sent un vent mauvais se lever ; s’apprête à quitter la chambre quand elle se retourne et l’appelle :
« Justin ! Je ne me sens pas bien. Et si tu leur disais à tous de venir ? »
Il ne voit pas bien ce que cela change, mais, comme à l’accoutumée, consent, s’incline et se prépare à la difficile tâche du changement de programme, de la décommande.
« Allô ? »
Sa mère ne trouve pas cela du meilleur goût, mais n’en laisse pas trop paraître et accepte le changement et le déplacement, promet d’apporter les gâteaux, et d’être là à 16 h 00, accompagnée, outre le mari – donc son père à lui, et c’est bien le minimum pour sa fête –, de sa sœur (à lui), de son mari (le beau-frère, donc) et du petit à tous deux (le neveu, par conséquent), dont l’arrivée – à tous trois – est prévue à 15 h 30, heure à laquelle ils devaient tous se retrouver chez ses parents (à lui), sa sœur devant, elle, déjeuner chez les parents de son époux (ses beaux-parents, donc)...