J’en suis sûr pourtant, et je te demande de me pardonner. Tu diras : pourquoi s’excuser et demander le pardon pour une chose dont on n’est pas responsable. Oui, pourquoi. Pourtant, je m’excuse et je te demande le pardon. Et si jamais tu sens à un moment ou un autre que ça va se reproduire – car comment moi je le pourrais si c’est incontrôlable – je te demande à ce moment-là de tout faire pour que ça s’arrête, pour que je m’arrête. Assomme-moi même s’il le faut, pourvu que ça ne se reproduise pas. Je t’en supplie.
Mais pour cela, il faudrait encore qu’on se revoie, qu’on soit de nouveau ensemble. Ça fait trois semaines aujourd’hui. Je t’avouerai avec beaucoup de honte que les premiers jours j’ai attendu que tu appelles ou même que tu viennes : que tu te manifestes en premier. Quel drôle d’orgueil m’a-t-il poussé à penser ça, moi qui en ai si peu. Puis les jours ont passé et je me suis retrouvé tout seul devant ma faute et ma honte. Ça a été plus terrible encore de m’imaginer faire le premier pas...