Alors, presque malgré lui, et il s’étonne de ce geste de sa part (qu’il met sur le compte du seul désir – à ce moment-là, il est vrai, immense), il fait glisser ses mains des hanches de la fille – qu’il touchait à peine, juste la pression nécessaire pour n’avoir pas à rester là contre elle les bras ballants et, d’un autre côté, ne pas lui imposer une étreinte qu’elle aurait pu prendre pour un surcroît d’assurance – jusqu’à la chute de ses fesses, sous elles, et directement sous la chemise, c’est-à-dire à même la peau, et brutalement les amène à lui, les presse brutalement avec une traction qui les soulève et arrache à la fille un bref son de gorge, un son qu’il prend pour une approbation, un acquiescement, et dès lors – eux toujours debout et vêtus à cette même orée des pins – il ne la lâche plus, et presse davantage son bassin contre le sien, et cherche enfin sa bouche ; qu’il trouve et qu’elle lui concède tout d’abord à cause de sa réticence à sentir contre elle ce corps dur et chaud qui lui est imposé, puis la lui cède tout à fait lorsqu’elle admet que son désir à elle est bien égal au sien et alors accepte la pression et l’écrasement, accepte le lent frottement de la barre contre son ventre, son ventre qu’il ne semble pas vouloir étendre et ouvrir, la barre qu’il semble vouloir ainsi, simplement pressée, écrasée, et lentement et régulièrement frottée contre elle jusqu’à satiété...