Elle est vêtue d’un maillot de bains deux pièces sur lequel elle a passé, fraîcheur du soir oblige, une longue et ample chemise d’homme qui lui arrive à mi-cuisses. Il n’a sur lui qu’un drôle de short court suffisamment serré pour ne pas être impudique, et à ce moment où il le colle doucement contre le ventre de la fille – lui d’abord avant le reste du corps –, il regrette de n’avoir pas autour des jambes un autre vêtement, un pantalon serré par exemple, qui aurait pu être une barrière provisoire entre son bas-ventre et celui de la fille, une paroi suffisamment solide pour réprimer un tant soit peu son érection, qu’il sait violente et instantanée et dont il n’ose de prime abord proposer le franc contact à cette fille qu’il ne connaît pas, mais qu’il sait réservée voire timide, tout comme lui l’est, timide et réservé. Et comme de fait, à ce moment où leur ventre se touche – chacun isolé par le mince voile des tissus –, la réaction est brusque et immédiate : en un clin d’œil, il est complètement dressé ; tant dressé et tendu que l’espace d’un instant il doute d’avoir quoi que ce soit sur lui ; et instinctivement, il recule le bassin, retrait léger et comme hésitant qui est la reproduction exacte de celui qu’il sent chez la fille ; et en effet, au contact de la barre qu’elle a tout à coup senti contre son ventre, elle a eu un mouvement de surprise, comme de refus, ou de renoncement...