Tout le temps qu’a duré notre ascension, elle a parlé. Parlé de cet endroit où elle vivait et se plaisait bien ; parlé de tous ses occupants, ce qu’ils faisaient et comment ils étaient ; parlé des bonnes relations qu’elle entretenait avec eux, notamment avec sa voisine de palier qui s’appelait Geneviève et, tout comme elle, occupait un appartement seule. Et parvenue au palier, elle s’est arrêtée. Donc tue. Et a considéré avec gravité un thermomètre à mercure fixé à l’aide d’une punaise à gauche de la sonnette. Puis a ouvert, s’est avancée dans le hall en affirmant qu’il aurait besoin d’un bon petit zérotage. J’ai acquiescé avant de la suivre dans son appartement d’où je ne suis sorti que le lendemain matin, muni de mon mouchoir qui, après toute une nuit passée sous les draps, ne pouvait plus mériter que le nom de « tire-jus »...